Horizon 2050 et besoins de main-d’oeuvre dans le secteur des transports électriques et intelligents au Québec; les compétences recherchées

Un dernier rapport, issu de la collaboration entre le Gouvernement  du Québec et la Grappe des transports électriques et intelligents, Propulsion Québec, nous invite dans le monde des transports durables, un secteur en pleine expansion ! (Voir référence à  la fin du blogue). Plus précisément, le document représente une mine d’or d’informations quant aux besoins en main-d’œuvre et formation du secteur des transports électriques et intelligents (TEI) au Québec. Entre autres, nous pourrons voir quelles compétences spécifiques sont en demande, et comment celles-ci pourront être acquises par des formations. Il s’agira également de déterminer ce que la province doit faire pour encourager l’évolution du secteur des TEI afin de ne pas nuire à la croissance de celui-ci.  

À titre informatif, les études anticipent que la portion du parc total de véhicules terrestres qui sera électrique ou intelligente atteindra presque 70 % en Amérique du Nord en 2050 si l’ensemble des facteurs décrits dans ce rapport (1) se manifeste. 

Dans le cadre de son nouveau Plan pour une économie verte, le gouvernement du Québec a comme objectif de voir 1,5 million de véhicules électriques sur les routes de la province en 2030. 

Besoins généraux

De par ladite croissance du domaine, de nombreux emplois seront prochainement créés. On estime que les besoins à combler seront principalement orientés vers la production et le service après-vente des entreprises offrant des biens et services de cette filière.  

Globalement, les emplois en production sont assez variés et comprennent, par exemple, des ingénieurs de fabrication et de contrôle de la qualité ainsi que des technologues et techniciens avec une formation en électricité, en électronique ou en mécanique qui assemblent les composantes non électriques des véhicules et des systèmes de recharge fabriqués au Québec. De par l’électrification progressive des parcs de véhicules, la main d’œuvre devra être dotée de compétences dans les domaines de l’électricité, de l’électronique ou de la mécanique. Concernant le service après-vente, de bonnes connaissances techniques seront exigées afin de fournir le soutien nécessaire à la clientèle. Citons, à titre d’exemple, des connaissances techniques adéquates des composantes, des véhicules ou des bornes de recharge.  

Quels métiers?

Le rapport distingue neuf professions qui devraient, selon les scénarios, connaitre une croissance d’au moins 50% à l’horizon 2030 :

  • Ingénieurs électriciens et électroniciens;
  • Ingénieurs de systèmes avancés d’assistance et d’aide à la conduite, en raison de leur rôle dans les projets de recherche, de développement, de mise à l’essai et de démonstration;
  • Analystes de base de données et administrateurs, car l’automne 2030 est également synonyme d’un avènement commercial pour les transports intelligents et autonomes;
  • Ingénieurs et concepteurs en logiciel, les systèmes embarqués utilisant énormément de logiciels;
  • Programmeurs et développeurs en médias interactifs, bien que ces emplois soient relatifs au succès de la filière québécoise;
  • Technologues et techniciens en génie électronique et électrique, de par le déploiement d’un nombre croissant de bornes de recharge privées et publiques;
  • Spécialistes des ventes techniques- commerce de gros, croissance ayant déjà eu lieu et qui devrait se poursuivre;
  • Mécaniciens et réparateurs d’automobiles, de camions, d’autobus;
  • Électromécaniciens, de par l’augmentation du parc de véhicules électriques.

Quelles formations?

Bien que l’industrie soit encore relativement jeune, les entreprises expriment déjà plusieurs besoins et ajustements à apporter à l’offre de formation :

  1. Dans les formations initiales, où les notions de base semblent être bien enseignées, mais où l’intégration d’un contenu spécifique aux transports électriques intelligents est souhaitée. Dans les contenus à rajouter, nous trouvons, par exemple, l’enseignement des normes de sécurité et de fiabilité du secteur automobile, des notions d’intelligence artificielle dans les programmes de génie, ainsi que des points de gestion et de marketing;
  2. Dans les formations continues, avec des mises à niveau en mécanique, des cours sur les moteurs de véhicules électriques et sur les procédures de santé et sécurité relatives au recyclage de batteries de voitures électriques;
  3. Formations non existantes, les entreprises suggèrent le développement de deux nouveaux programmes d’une part une spécialisation en transport électrique et intelligent dans le baccalauréat en génie électrique, d’autre part, une spécialisation en transports intelligents au baccalauréat en ingénierie;
  4. Formations existantes à offrir à un plus grand nombre d’étudiants, toutefois, l’idée est plutôt d’adapter ces formations aux nouveaux besoins expliqués ci-dessus.

Que l’on soit familier ou non au secteur, il est certain que ce dernier est prometteur et qu’il fera parler de lui dans les prochaines décennies! Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le rapport de Propulsion Québec, « Horizon 2050 et besoins en main-d’œuvre et formation du secteur des transports électriques et intelligents au Québec ».

***

(1) Sommaire du rapport – page 11.